Le vignoble s’accroche sur des coteaux abrupts qui dominent la rive droite du Rhône non loin de Vienne. Trois communes ont le privilège de le porter Ampuis, Saint-Cyr-sur-Rhône et Tupin-Semons. L’AOC Côte Rôtie est réservée aux vins rouges. Deux cépages nobles, le blanc viognier (maxi 20%) et la rouge syrah ou sérine sont cultivés sur un sol aride et caillouteux retenu par des murs en pierres sèches "cheys" ou sur des terrasses étroites "chaillées". La plantation ici est particulière, le cep grimpe sur des bataillons d’échalas fixés au sol deux par deux en forme de V retourné. Côte Rôtie compte de nombreux lieux-dits classés mais il apparait le plus souvent sur les étiquettes la Cote Brune et la Cote Blonde. Dans le vallon dit de « Côte brune », le substrat est constitué de micaschistes sur lequel, par altération, se sont développés des sols moins siliceux, plus argileux, et plus riches en fer et de couleur sombre. Le vallon de la côte Blonde se trouve un substrat composé principalement de gneiss où l’érosion a créé des sols siliceux, de couleur claire. On mélange parfois dans une même cuvée les vendanges de ces deux coteaux aux qualités complémentaires. Le premier développement du vignoble est probablement lié à la paix romaine qui permit aux Allobroges le droit de planter de la vigne. Au Moyen-âge et la Renaissance la réputation des vins d’Ampuis s’accroit. Le vignoble atteint son apogée en 1890 ; les moindres replis de coteaux exposés au soleil sont cultivés. La guerre de 1914-18 et l’industrialisation faillirent porter un coup fatal en privant de main d’œuvre l’entretien de ces terrasses. La crise économique des années soixante dix amena des vignerons notamment jeunes sur les traces des ancêtres afin de faire revivre ce vignoble. Le décret de l’AOC date du 18 octobre 1940. 330 ha avec une production de 12000 hectos constituent le vignoble actuel.